« À vous tous, passionnés de relations internationales et désireux de servir la France, n’hésitez plus. » C’est par ces mots que Jean-Noël Barrot a officiellement lancé la Réserve diplomatique au Quai d’Orsay le 3 juillet 2025. Présente lors de son discours, la rédaction du lepetitjournal.com a retenu cette phrase forte : « Notre diplomatie va être présente partout, jusqu’au dernier kilomètre qui nous sépare parfois de nos compatriotes les plus éloignés. » Que vous soyez en France ou à l’autre bout du monde, vous pouvez agir concrètement pour porter la voix de la France, en soutenant les ambassades, dans la lutte contre la désinformation. Cette réserve marque un tournant vers une diplomatie plus ouverte et proche des citoyens.


Le 3 juillet 2025, Jean-Noël Barrot a lancé le premier contingent de la Réserve diplomatique, concrétisant l’engagement présidentiel pris aux États généraux de la diplomatie. Ce dispositif mobilise les Français, en France et à l’étranger, pour soutenir la diplomatie française, défendre ses intérêts et porter ses valeurs à travers un engagement citoyen volontaire. Lors de cette cérémonie tenue au Quai d’Orsay, Jean Noël Barrot a prononcé un discours fort, en présence de la rédaction du lepetitjournal.com qui couvrait l’évènement.

Une promesse tenue, une diplomatie partagée
Jean-Noël Barrot a tenu parole. Près d’un an et demi après l’annonce d’Emmanuel Macron lors des États généraux de la diplomatie, le premier contingent de la Réserve diplomatique française est officiellement lancé. Pensée comme un prolongement de la Réserve civique inscrite dans la loi de 2017, la Réserve diplomatique veut mettre les citoyens au cœur de l’action extérieure de la France, y compris et surtout à l’étranger. Elle matérialise une conviction simple mais ambitieuse : pour que la voix de la France porte, elle doit reposer sur l’engagement des Français eux-mêmes :
« La diplomatie ne se joue pas seulement dans les ambassades ou les instances internationales. Elle se joue aussi dans les territoires, les écoles, les entreprises, les universités… sur les réseaux sociaux et dans les imaginaires. »

Une force civile face aux turbulences du monde
Dans un contexte international de plus en plus instable, marqué par les crises géopolitiques, les conflits informationnels et les fractures idéologiques, la diplomatie française prend un nouvel élan. Jean-Noël Barrot souligne que notre souveraineté ne repose pas uniquement sur le militaire ou l’économique, mais sur la mobilisation morale de la nation :
« La force de la cité ne réside ni dans ses remparts, ni dans ses vaisseaux, mais dans le caractère de ses citoyens. »
Cette mobilisation passe par les Français volontaires, qu’ils soient expatriés, anciens coopérants, agents retraités, chefs d'îlots ou bénévoles associatifs. « L’engagement individuel est le meilleur remède à la maladie de notre temps », a-t-il insisté, dénonçant une société « rouillée par un individualisme grandissant ». Derrière cette réserve, il y a une idée puissante : faire de chaque citoyen un acteur de l’image et de l’influence de la France dans le monde.

Comment rejoindre la Réserve diplomatique ?
La Réserve diplomatique permet aux Français de l’étranger de s’engager concrètement au service de la politique étrangère de la France. Les missions proposées sont variées : aide en situation de crise, mentorat, lutte contre la désinformation ou appui aux événements internationaux. Pour candidater, il suffit d’être majeur, d’avoir une expérience utile et d’envoyer une manifestation d’intérêt à l’adresse suivante : [email protected]. Ainsi, chaque réserviste contribue à une diplomatie qui s’étend au-delà des ambassades, jusqu’aux Français les plus éloignés, incarnant un engagement concret et collectif.
Une diversité de profils au service d’une même mission
Cette richesse humaine se retrouve déjà dans le premier contingent de 200 réservistes, qui rassemble des profils très variés : agents du ministère, anciens auditeurs du CHEAD, volontaires du service civique, experts en communication ou en gestion de crise, et vise à atteindre 1.000 volontaires d’ici fin 2025. Comme le souligne Jean-Noël Barrot:
« La Réserve diplomatique sera un creuset de talents variés ; elle permettra de faire vivre en acte le principe de fraternité, ce si beau principe qui ne doit pas simplement orner le banc de l’éthique républicaine, mais s’incarner jour après jour. »

Clare Hart et Guillaume Kuster : des talents engagés au service de la diplomatie française
Les engagements concrets de réservistes comme Clare Hart et Guillaume Kuster montrent comment chacun peut mettre ses compétences au service de la diplomatie française, sur le terrain ou dans le numérique. Clare Hart, vice-présidente de Montpellier Méditerranée Métropole, incarne cette réalité en mettant son expertise locale au service d’événements internationaux majeurs comme le Sommet Afrique-France au Kenya. Guillaume Kuster, expatrié en Finlande et fondateur de CheckFirst, apporte son expertise en stratégie numérique pour combattre la désinformation.

Une diplomatie de terrain, de proximité et d’avenir
À travers cette Réserve diplomatique, le ministère entend rapprocher la diplomatie des citoyens, par des actions concrètes : présentation des métiers du Quai d’Orsay dans les lycées, accompagnement d’événements comme la Fabrique de la diplomatie (septembre 2025), contribution à la présidence française du G7 (juin 2026), ou encore soutien logistique et numérique dans les postes consulaires. Pour donner vie à ces projets, une organisation rigoureuse est déjà en place :
« Dès lundi, j’ai demandé aux ambassadeurs de cartographier leurs besoins. Nous voulons que chaque poste puisse proposer des missions dès la rentrée », a précisé le ministre.
Aujourd’hui en phase de préfiguration sous l’égide de l’Académie diplomatique et consulaire, la réserve est conçue comme un outil durable de rayonnement. « Plus que jamais, la voix de la France doit être portée par tous ceux qui croient en elle. Vive la Réserve diplomatique ! »
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