À l’issue de deux jours de négociations à Londres les 9 et 10 juin derniers, les représentants chinois et américains ont posé les bases d’un accord pour réduire les tensions commerciales entre les deux puissances. Un « cadre général » a été défini, en attente de validation par les présidents Xi Jinping et Donald Trump.


Un accord de principe pour le commerce
Réunis à Londres, les négociateurs américains et chinois ont annoncé avoir trouvé un terrain d’entente : un « cadre général » pour normaliser les échanges commerciaux, après plusieurs mois de tensions tarifaires. À l’issue d’environ vingt heures de discussions, les négociateurs sont parvenus à un accord de principe sur un cadre destiné à appliquer le pacte signé à Genève fin mai. Cet accord de principe doit encore être soumis aux dirigeants des deux pays. « Nous allons rentrer, parler avec le président Trump […]. Ils vont faire de même avec le président Xi », a expliqué Howard Lutnick, ministre américain du Commerce.
Les terres rares au cœur des discussions
Au centre des négociations : les terres rares et aimants, essentiels à la défense et aux industries technologiques. Les États-Unis demandent à Pékin de relancer leurs exportations, aujourd’hui limitées. Le conseiller économique de la Maison Blanche, Kevin Hasset, a souligné que le flux actuel est « bien en dessous du niveau optimal pour les entreprises américaines ». Plusieurs observateurs notent toutefois que la reprise sera temporaire — limitée à six mois — laissant la Chine confortable dans sa position dominante.
55 % pour les USA, 10 % pour la Chine ?
Donald Trump a annoncé que, une fois agrémenté, le cadre maintiendra un taux combiné de 55 % sur les importations chinoises (intégrant anciens tarifs, taxe antidrogue et nouveau prélèvement) contre 10 % pour les produits américains. En échange, la Chine s’est engagée à faciliter l’accès des étudiants chinois aux universités américaines, un geste salué comme un compromis symbolique par la Maison‑Blanche
Des conséquences économiques déjà visibles
La guerre commerciale a déjà laissé des traces. Selon Pékin, les exportations chinoises vers les États-Unis ont chuté de 12,7 % en mai. La précédente trêve prévoyait une baisse des droits de douane américains de 145 % à 30 %, et une réduction de 125 % à 10 % côté chinois – un effort bilatéral qu’il s’agira maintenant d’inscrire dans la durée. Le cadre exige maintenant l’aval formel de Trump et Xi. En attendant, le gel des tarifs initial—30 % pour les États‑Unis, 10 % pour la Chine—reste en vigueur jusqu’au 10 août, date limite pour consolider un accord définitif.
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