Symbole de la nation américaine et de ses idéaux, la statue de la Liberté est bien plus qu’un monument. De son piédestal new-yorkais, elle observe depuis 1886 les arrivées, les espoirs et les bouleversements. Cadeau diplomatique de la France aux États-Unis, elle raconte à elle seule une histoire d’amitié, d’exil et d’idéal démocratique. Dans cette série estivale, Lepetitjournal.com vous raconte New York en objets emblématiques.


Tout commence en France, dans l’esprit créatif d’un sculpteur passionné. Auguste Bartholdi rêve d’un monument grandiose, un symbole de lumière offert aux jeunes États-Unis pour célébrer leur indépendance. Avec l’aide de Gustave Eiffel, qui imagine l’ossature métallique de l’œuvre, la statue voit le jour en pièces détachées dans les ateliers parisiens.
L’assemblage a duré deux ans et huit mois. Répertoriées dans plus de deux cents caisses, les pièces de la statue de la Liberté quittent Rouen le 21 mai 1885 à bord de la frégate l’Isère et arrivent à New York le 17 juin 1885. Le piédestal est achevé au printemps 1886 et l’inauguration a lieu en octobre, la même année.

Depuis, elle veille fièrement sur l’entrée du port, bras levé vers le ciel, torche à la main. En 1984, l’UNESCO la reconnaît comme patrimoine mondial de l’humanité. Une reconnaissance méritée pour un monument chargé d’histoire.
Le saviez-vous ?
De 1886 à 1902, la statue de la Liberté a été utilisée comme phare pour le port de New York. Son faisceau lumineux pouvait être vu à 39 kilomètres de distance.
Ce qu’il faut savoir sur la statue de la Liberté
Son nom officiel ? « La Liberté éclairant le monde. » Du haut de ses 46 mètres (93 si l’on compte son socle), cette femme de cuivre au visage calme incarne un idéal universel. Drapée dans une toge qui rappelle l’antiquité, elle tient une tablette gravée de la date 4 juillet 1776, jour de la déclaration d’indépendance des États-Unis. Sa couronne à sept pointes symbolise les sept continents. Au fil du temps, la statue de la Liberté s’est parée d’une couleur verte, due à l’oxydation du cuivre. Mais peu savent qu’à l’origine, elle brillait d’un brun chaud, presque rouge.

Pour la voir de près, il faut embarquer depuis Battery Park, à la pointe sud de Manhattan. Le ferry mène d’abord à Liberty Island, où elle trône depuis plus d’un siècle, puis à Ellis Island. Sur place, on peut marcher au pied du socle, visiter le musée, ou même grimper jusqu’à la couronne. Là-haut, la vue sur Manhattan, le port et la baie est époustouflante.
Le saviez-vous ?
Il existe plusieurs répliques miniatures de la grande dame verte à Paris, notamment sur l’île aux Cygnes, dans le 15e arrondissement, mais également à Colmar, au Musée d’Orsay, au Jardin du Luxembourg, au Musée des Arts et Métiers et sur la place Michel Debré.
Si le monde autour d’elle a changé mille fois, la statue de la Liberté, elle, n’a pas changé de posture. Aujourd’hui encore, elle reste l’un des symboles les plus forts des États-Unis. Et si elle parle d’Amérique, elle raconte aussi un peu la France, et cette belle idée, que les valeurs, comme les œuvres peuvent traverser l’Atlantique.

Statue de la Liberté
New York, État de New York 10004
États-Unis
Lun-Dim de 9h00 à 16h30
+1 212-363-3200
https://www.statueofliberty.org
Sur le même sujet
