Près d’un millier de Français sont actuellement en Iran, et environ 250.000 en Israël, dont plusieurs milliers de passage. Depuis le début de la crise, un dispositif exceptionnel de rapatriement est mis en œuvre, combinant vols commerciaux, transports militaires et liaisons maritimes. « Nous n’abandonnons jamais nos compatriotes », rappelle Laurent Saint Martin, ministre des Français de l'étranger.


Nous comptabilisons près d’un millier de Français qui se trouvent en Iran, et une estimation de 250.000 en Israël, dont au moins 10.000 Français de passage.
Jean Noël Barrot rappelle depuis le début des tensions que “la priorité absolue est la sécurité des Français et des Françaises dans la région”, 150 ressortissants français sont prévus d’arriver en France depuis Amman. A combien estimez-vous de ressortissants concernés ?
Notre priorité, c’est en effet d’assurer la sécurité de nos ressortissants en Iran et en Israël. Leur situation est suivie depuis le début de la crise au plus haut niveau de l’Etat. Elle a été évoquée lors du dernier Conseil de Défense et de Sécurité Nationale présidé par le Président de la République ainsi que des deux réunions de crise interministérielle dont la dernière que nous avons coprésidée avec Jean-Noël Barrot. Nous comptabilisons près d’un millier de Français qui se trouvent en Iran, et une estimation de 250.000 en Israël, dont au moins 10.000 Français de passage.
Les consignes de sécurité et les infos d'urgence sont mises à jour en temps réel ici
Au cas par cas, nous pouvons trouver des solutions individuelles pour aider nos compatriotes à trouver des solutions d’hébergement

Les ressortissants français sont actuellement rapatriés via des vols pour rejoindre la France. Une fois en France, comment les accueillez-vous ?
Nous veillons d’abord à ce que nos compatriotes puissent quitter la zone de conflit, de manière sûre et sans encombre jusqu’aux aéroports de la région où continuent d’opérer des vols commerciaux que nous invitons les Français qui souhaitent rejoindre la France à privilégier. La majorité d’entre eux dispose déjà de solutions d’hébergement en France, soit parce qu’ils ont un logement, de la famille ou des amis prêts à les accueillir de manière temporaire.
Cela fait partie des informations que nous recueillons auprès des Français qui appellent la cellule de crise mise en place depuis le 13 juin dernier : au cas par cas, nous pouvons trouver des solutions individuelles pour aider nos compatriotes à trouver des solutions d’hébergement. Mais c’est mieux lorsque cela peut s’anticiper avant le départ.
En Israël, depuis le vendredi 20 juin 2025, des bus sont mis à disposition pour le transfert des points frontières vers les aéroports. Le déploiement de notre dispositif de bus affrétés par la France pour le transfert de nos ressortissants des postes frontières en Egypte et en Jordanie vers les aéroports de Charm El Cheikh et d’Amman a commencé vendredi. Ces opérations concernent plusieurs centaines de passagers chaque jour, compte tenu des moyens affrétés et des temps de trajet.
Mais notre réponse à la crise sécuritaire est beaucoup plus large : à compter du lundi 23 juin, nous augmentons la fréquence de vols affrétés depuis Amman et nous mettons en place une liaison quotidienne en vol militaire A400 M entre Tel Aviv et Nicosie qui effectuera plusieurs rotations par jour. Nous affréterons également un navire à passagers de type ferry pour effectuer une liaison entre le port d’Ashdod et Chypre. Les conditions de mise en œuvre de cette liaison maritime seront précisées dès que possible.
Vous êtes un Français actuellement en #Iran, en #Israël, ou dans les #TerritoiresPalestiniens ?
— France Diplomatie 🇫🇷🇪🇺 (@francediplo) June 23, 2025
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A Paris, la collaboration avec le ministère des Armées est permanente.
Lorsqu’une crise survient à l’étranger, c’est le Centre de crise et de soutien (CDCS) du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères qui gère les opérations d’évacuation ?
C’est effectivement la raison d’être du Centre de crise et de soutien qui intervient chaque fois qu’une crise survient à l’étranger, pour coordonner notre dispositif, s’assurer de son adéquation au regard de l’évolution de la crise et informer les autorités. Il n’agit pas seul bien sûr, puisque de nombreux acteurs interviennent dans ces situations : à l’étranger nos ambassades, en liaison avec les autorités des Etats où se déroulent ces crises ; à Paris, la collaboration avec le ministère des Armées est permanente.
J’en profite pour saluer la mobilisation sans faille sur le terrain de nos postes impliqués dans ces opérations : je pense à nos ambassades en Israël, en Jordanie, en Egypte et en Iran, ainsi qu’à nos consulats généraux Tel Aviv, Jérusalem et Le Caire, sans oublier nos équipes consulaires à Téhéran et Amman. C’est un travail d’équipe !
j’invite tous nos compatriotes à l’étranger à se faire connaître de leur ambassade : inscrivez-vous au Registre des Français établis hors de France

Que souhaitez vous dire à nos lecteurs qui vous lisent et qui se trouvent encore dans ces zones tendues ?
Je veux leur dire d’abord que nos pensées les accompagnent dans ces moments difficiles : nous n’abandonnons jamais nos compatriotes. De tout temps – et particulièrement en temps de crise – j’invite tous nos compatriotes à l’étranger à se faire connaître de leur ambassade : inscrivez-vous au Registre des Français établis hors de France, c’est le moyen le plus sûr de recevoir en temps réel l’information officielle de vos autorités sur nos consignes sécuritaires.
Et suivez également les indications de votre pays de résidence lorsque celui-ci met en place un dispositif pour assurer la sécurité des personnes se trouvant sur leur territoire : c’est leur responsabilité première. Enfin, j’invite tous vos lecteurs dans la région qui souhaiteraient quitter la zone pour se mettre en sécurité à se rapprocher de la cellule de crise pour solliciter leur inscription sur les opérations organisées par la France au profit de nos ressortissants.
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